En mars 2019, la Commission européenne a voté une nouvelle Directive mettant fin au changement d’heure bisannuel saisonnier dans l’Union européenne, et le Parlement européen a voté sa suppression.
Cette décision partagée, fondée sur le faible intérêt énergétique d’un tel changement, entérine les progrès technologiques des systèmes électriques. Mais la question du choix de la « bonne heure » de référence reste posée par pays.
La consultation des Français, lancée par l’Assemblée nationale entre février et mars 2019, a recueilli plus de deux millions de réponses pour se prononcer sur le maintien du dispositif actuel. Ce chiffre constitue un record dans les annales de l’Assemblée nationale. 80% des réponses ont été en faveur de son abandon, et parmi ceux-là, 59% souhaitent rester à l’heure d’été.
Si ce résultat n’a pas de valeur contraignante en termes de décision pour le gouvernement, il ne constitue pas non plus un résultat forcément représentatif de l’ensemble des citoyens. Il montre néanmoins que ce sujet touche à des valeurs essentielles de la vie quotidienne des Français.
Difficile à trancher, pour des raisons multiples, telle l’existence de disparités régionales, de sensibilités particulières de certaines professions, sans parler de la situation des transfrontaliers qui pourraient être impactés par des disparités d’heures légales à nos frontières.